L'empathie, pas la pauvreté, est un choix

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La PAUVRETÉ est un choix en vogue sur Twitter il y a quelques nuits, et les publications étaient partout sur Facebook.





Certains ont critiqué ceux qui ont grand besoin de l'aide du gouvernement. Ils ont choisi d'être pauvres, parce qu'ils n'essaient pas. Nous soutenons simplement la paresse : Ce sont quelques-uns des commentaires de ceux qui croient que la pauvreté est un choix. Ils ont donné des histoires de haillons à la richesse - la leur ou des personnes éminentes - comme preuve.

Ce que nous ne reconnaissons pas, c'est que nous ne sommes pas nés avec l'égalité des chances. Certains d'entre nous sont nés dans des familles riches, et beaucoup plus dans des familles plus pauvres. Mais qui ne veut pas gravir les échelons socio-économiques et vivre dans le confort des privilèges ?



Pierre Bourdieu, sociologue français, a soutenu que les individus possèdent trois atouts différents nécessaires à la mobilité sociale : le capital économique (ressources/propriétés monétaires disponibles), le capital culturel (connaissances, compétences et comportements possédés) et le capital social (réseaux humains accessibles). Cependant, nous avons des points de départ différents sur ces trois atouts, et leur interaction détermine notre capacité à gravir les échelons sociaux.Maire Isko : Tout à gagner, tout à perdre Des compagnons de lit séparés ? De quoi souffre l'éducation philippine

Si la pauvreté était un choix, pourquoi les personnes travaillant dans le secteur informel qui travaillent plus de huit heures, même le week-end, restent-elles pauvres ? Les longues heures ne prouveront-elles pas qu'ils ne sont pas paresseux, comme on le suggère ? Le faible revenu qu'ils tirent d'un travail continu est-il dû à leur manque d'effort ? Les prix du marché semblent-ils inabordables parce qu'ils choisissent uniquement de demander de l'aide aux autres ou au gouvernement, plutôt que de travailler dur ? Si la pauvreté était vraiment un choix, qui voudrait réellement être pauvre ?



Ceux qui disent que la pauvreté est un choix, surtout ceux qui étaient autrefois pauvres, ont la chance d'avoir eu accès à diverses opportunités qui leur ont permis de monter plus haut dans l'échelle sociale. Mais ce n'est pas un choix, c'est un produit des conditions formées et perpétuées par la société. Il est affecté par les normes et politiques oppressives et hégémoniques des personnes au pouvoir. C'est le résultat du manque d'opportunités dans la vie.

La compréhension, sinon l'empathie, est un choix ; la pauvreté ne l'est pas.



MARIAM JAYNE M. AGONOS
Université des Philippines Diliman
ville de Quezon
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